Le rapport défend un nouvel indice de durabilité pour le secteur agroalimentaire canadien
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Un outil clé pour être compétitif, ajouter de la valeur et améliorer les résultats sociétaux
Ottawa, Ont. — Un indice national de durabilité pour le secteur agroalimentaire aiderait à démontrer la place qui revient au Canada en tant que chef de file en matière d'aliments durables, salubres et produits de manière responsable sur un marché national et mondial plus exigeant et serait un catalyseur pour ajouter de la valeur à l'échelle du secteur, déclare un rapport publié aujourd'hui par un groupe diversifié de 22 partenaires privés et publics.
Dans le monde entier, l'analyse comparative des pratiques agricoles et alimentaires par rapport à une multitude de priorités environnementales, sociales et sanitaires devient essentielle pour fonctionner et être compétitif, ainsi que pour atteindre les objectifs mondiaux de développement durable et de zéro émission nette. Le Canada a la possibilité de s'appuyer sur ses paramètres existants pour développer une image plus intégrée de ses références en matière de durabilité et de qualité, de la ferme au commerce de détail.
Le rapport, Benchmarking Canada's Agri-Food Sustainability Leadership – a Roadmap , aborde cette lacune et décrit un plan pour créer un tel indice, une première canadienne.
L'indice serait composé d'indicateurs sélectionnés couvrant l'environnement, la santé et la sécurité alimentaire, le bien-être et la viabilité économique. Le développement serait codirigé par les producteurs et les entreprises en collaboration avec des intervenants non industriels et gouvernementaux. L'indice vise à établir des liens avec les initiatives d'analyse comparative sectorielle et la capacité de collecte de statistiques du Canada. Il devra également tenir compte des engagements du Canada en matière de durabilité ainsi que des exigences et des mesures mondiales.
L'analyse comparative des performances présenterait les atouts du secteur aux consommateurs, aux clients de la chaîne d'approvisionnement, aux régulateurs et aux investisseurs. (L'empreinte environnementale agricole du Canada est parmi les plus faibles au monde.) Étant fondé sur la science et validé à l'externe, l'indice devra également montrer les domaines à améliorer et les lacunes. Le besoin d'une image nationale et cohérente de la durabilité est pressant, souligne le rapport.
Le Canada risque d'être laissé pour compte, exclu des marchés ou incapable de se différencier alors que d'autres pays positionnent leurs systèmes alimentaires respectifs comme étant les plus durables ou incluent la production durable dans leurs exigences commerciales. Bien qu'il existe des différences d'approche, la Nouvelle-Zélande et l'Irlande ont élaboré des tableaux de bord de durabilité pour leurs secteurs agroalimentaires tributaires des exportations. Sur la base de sa vision de la durabilité alimentaire, la Commission européenne propose des règles d'accès au marché plus strictes et se lance dans la diplomatie des accords verts pour influencer le commerce mondial. Les producteurs américains ont annoncé une stratégie de développement durable qui inclut d'être carbone positif d'ici 2035. Pendant ce temps, les exigences de divulgation augmentent pour tous. Les investisseurs du monde entier s'attendent à ce que les entreprises (et leurs chaînes d'approvisionnement) divulguent pleinement les risques climatiques, environnementaux et sociaux et révèlent comment ces informations créent des opportunités commerciales.
« Il est urgent de mieux s'aligner et de présenter les meilleurs titres de compétences en agroalimentaire au Canada », déclare David McInnes, coordonnateur de la coalition. « Un indice de durabilité est maintenant essentiel pour assurer la confiance dans la façon dont les aliments canadiens sont produits et fournis et pour stimuler la compétitivité. Un ensemble plus pertinent de mesures de performance est nécessaire pour permettre l'accès au marché, valider les allégations alimentaires et éclairer les choix politiques.
Des études de cas ont testé l'adéquation des mesures actuelles et des questions politiques connexes pour les gaz à effet de serre/la séquestration du carbone et la biodiversité. Les cas ont montré que le Canada laisse de côté la valeur lorsqu'il s'agit de présenter son bilan en matière de durabilité. De meilleures mesures peuvent démontrer, par exemple, les progrès réalisés dans les exploitations agricoles pour réduire davantage les émissions et séquestrer le carbone dans les sols agricoles.
L'extraction de plus de carbone pourrait être réalisée avec des incitations financières pour les producteurs et en accélérant la recherche sur les sols et l'adoption de l'innovation. Ce résultat pourrait offrir de vastes avantages, comme aider les producteurs à compenser la taxe sur le carbone, contribuer aux engagements de Paris du Canada et atteindre les objectifs d'émissions des entreprises alimentaires.
Une nouvelle coalition d'organisations (incluant un certain nombre de la liste ci-dessous) lance déjà la prochaine phase de travail. En s'adressant à davantage de parties prenantes et en affinant le concept d'indice au besoin, le développement de l'indice de référence devrait commencer plus tard en 2021. Un webinaire sur les conclusions de ce rapport aura lieu le 2 février (voir le contact pour plus de détails).
Partenaires : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Arrell Food Institute (U. of Guelph), Bayer Crop Science, Fédération canadienne de l'agriculture, Association canadienne de la commercialisation des fruits et légumes, Fédération canadienne de la faune, Producteurs de poulet du Canada, Enterprise Machine Intelligence & Learning Initiative, Environnement et Changement climatique Canada, Fertilisants Canada, Produits alimentaires, de santé et de consommation du Canada, Institut mondial pour la sécurité alimentaire, Loblaw Companies Ltd., Les Aliments Maple Leaf Inc., Conseil national de recherches, Nutrien, Protein Industries Canada, Pulse Canada, Standards Council of Canada, Statistique Canada, Syngenta, TrustBIX Inc.
Pour plus d'informations, contactez:
David Mc Innes
Coordinateur
Projet d'analyse comparative du leadership en matière de durabilité agroalimentaire du Canada
daviddmcinnes@gmail.com