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Le potentiel du Canada augmente avec la demande de substituts de viande

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Industry Reports

À mesure que la population mondiale augmente, la demande en protéines augmente également. Alors que les sources de protéines de tous types devraient connaître une demande accrue, celles qui offrent des alternatives à la viande connaîtront une augmentation particulièrement forte.

Selon un rapport récemment rédigé par Ernst and Young et commandé par Protein Industries Canada, le marché mondial des substituts de viande devrait atteindre entre 107 et 180 milliards de dollars canadiens d'ici 2035. La majorité de cette demande devrait être composés d'aliments et d'ingrédients d'origine végétale. Une grande partie de ces aliments et ingrédients seront fabriqués à partir de cultures cultivées et potentiellement transformées ici au Canada, en particulier le pois, le canola, l'avoine et les légumineuses.

«Cela semble très prometteur pour les cultures que nous produisons à grande échelle ici dans l'Ouest canadien», a déclaré le PDG de Protein Industries Canada, Bill Greuel. « Les consommateurs veulent avoir le choix, et ces divers ensembles d'ingrédients à base de plantes que nous pouvons créer à partir des cultures que nous produisons dans l'Ouest canadien leur donnent ce choix. »

Le rapport d'Ernst and Young estime que la demande mondiale de cultures utilisées dans les produits de remplacement de la viande pourrait atteindre entre 41 et 66 millions de tonnes métriques d'ici 2035. En raison de la solide assise agricole du Canada, Greuel s'attend à ce que le pays puisse répondre à environ 10 % de la marché global des aliments d'origine végétale, y compris les alternatives aux produits laitiers, aux œufs et aux fruits de mer.

"Si nous regardons quelle sera la taille globale du marché des aliments d'origine végétale d'ici 2035, nous pensons que cela représentera un marché d'environ 250 milliards de dollars", a déclaré Greuel. « Nous pensons qu'il est raisonnable que le Canada puisse atteindre 10 % de cette part globale du marché mondial, soit 25 milliards de dollars en ventes annuelles. Juste pour mettre en contexte, aujourd'hui, le Canada représente environ 3,3 % du marché mondial de l'agroalimentaire. Nous pensons donc que nous pouvons frapper bien au-dessus de notre poids.

La réalisation de ce potentiel nécessitera un certain travail stratégique au cours des 15 prochaines années. Déjà, le secteur canadien des aliments à base de plantes et ses partisans ont commencé à investir dans la région, grâce à une transformation accrue, à la recherche de nouveaux types de cultures et de variétés à plus forte teneur en protéines et au développement de nouvelles technologies à la ferme.

Bien que cela nous place sur une bonne base pour aller de l'avant, Greuel pense qu'il reste encore beaucoup à faire. Il a déclaré que d'autres pays investiront également des ressources importantes dans leurs secteurs des aliments et des ingrédients à base de plantes au cours des cinq à sept prochaines années, et que certains de ces pays commencent avec des secteurs déjà compétitifs avec le Canada.

Leur raison d'investir est la même que la nôtre : le marché des alternatives végétales à la viande ne va pas disparaître. C'est un style de vie construit non seulement sur la croissance démographique, mais aussi sur le désir croissant des consommateurs d'équilibrer la commodité avec la protection de l'environnement, le maintien de la santé humaine et la protection du bien-être animal.

"Je les considère comme des forces du marché à la base - pas des modes, pas des tendances", a déclaré Greuel. "Ce sont des forces durables à long terme qui vont stimuler la croissance."

Le Canada doit tenir compte de beaucoup de choses lorsqu'il s'agit de son rôle futur dans les aliments et les ingrédients à base de plantes, à commencer par la valeur qu'il peut ajouter au marché mondial, comment le pays se compare aux autres et quelles mesures il doit prendre pour aller de l'avant. Joignez-vous à Protein Industries Canada au cours des prochaines semaines alors que nous plongeons dans ces sujets, avec des idées de Greuel et du rapport Ernst and Young.