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Innover pour le Canada : comment les aliments d’origine végétale peuvent aider le pays à devenir un chef de file en matière de durabilité environnementale

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Quand on pense à l’innovation, on imagine facilement des fusées et des robots, des technologies qui, lorsque nous étions enfants, semblaient relever davantage du conte de fées que de la réalité. Mais l’innovation peut prendre de nombreuses formes, de la plus simple (comme le pain tranché) à la plus transformationnelle pour la société et pour le secteur (comme les véhicules électriques).

Alors que le Canada cherche à faire sa part pour réduire les émissions mondiales de GES, nous avons tendance à nous tourner vers les nouvelles innovations, ou encore à nous éloigner des secteurs établis. Pourtant, il n’est pas toujours nécessaire d’en arriver là. Le secteur agroalimentaire canadien est un élément important de l’économie du pays. Déjà, le secteur de l’agriculture et de la transformation des aliments et des boissons représente le premier employeur du Canada. Mais il peut en faire encore davantage. Et si l’on n’associe généralement pas l’innovation et l’alimentation, il faudra que cela change. Un secteur des aliments et des ingrédients innovant a le potentiel d’apporter des solutions à certains des défis les plus pressants de l’humanité.

Lorsque Protein Industries Canada a été créé, en 2018, c’était en grande partie en raison de la présence d’une ouverture économique. En effet, selon les prévisions, la demande d’aliments d’origine végétale devrait dépasser les 250 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2035. Pour le Canada, nous pensons que cela se traduira par 25 milliards de dollars par an en nouvelle activité économique ainsi que par 17 000 nouveaux emplois.

Un avantage peut-être tout aussi important est le fait que les aliments à base de plantes peuvent aider le Canada à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES.

Dans son rapport intitulé Food for Thought publié en 2021, le Boston Consulting Group indique que la majorité des consommatrices et consommateurs sont prêts à intégrer davantage d’aliments à base de plantes à leur alimentation s’ils n’ont pas à faire de compromis à l’égard du goût, de la texture ainsi que des prix. À l’échelle mondiale, la transition vers des régimes alimentaires à base de plantes aura un impact tangible et mesurable ; en fait, une conversion de seulement 11 % de la consommation de viande et d’œufs entraînera une réduction substantielle des émissions de GES : « […] d’ici 2035, le passage [de 11 %] à la viande et aux œufs d’origine végétale aura permis à lui seul d’économiser plus d’une gigatonne d’équivalent CO2. Cela équivaut à l’effet que produirait la neutralité carbone totale du Japon pendant une année entière. Par ailleurs, la consommation de protéines d’origine végétale à cette hauteur permettrait d’économiser suffisamment d’eau pour approvisionner la ville de Londres pendant 40 ans ».

Pour que les Canadiens et les Canadiennes fassent leur part afin d’atteindre cette réduction importante des GES, il faudrait que chacun∙e d’entre nous choisisse des options à base de plantes deux fois par semaine. Ces chiffres montrent également à quel point il est important que le gouvernement continue de soutenir ce secteur crucial. Les pays du monde entier se tournent vers les aliments à base de plantes pour contribuer à la lutte contre les effets des changements climatiques. Nous croyons que la croissance d’un solide secteur de produits alimentaires à base de plantes, en tandem avec notre secteur agricole et alimentaire déjà solide et durable, constitue un pari gagnant pour le Canada.

Pour ce qui est de la participation de chaque Canadienne et de chaque Canadien, j’aime à penser que choisir des aliments d’origine végétale deux fois par semaine est un objectif qui semble raisonnable pour tous. Il ne s’agit pas d’un changement majeur dans les régimes alimentaires – d’autant plus si l’on considère que le Canada est le chef de file mondial de la production de cultures à haute teneur en protéines – pois, lentilles, gourgane, pois chiches, lupin et, bien sûr, avoine et blé. Qui plus est, nous avons des entrepreneurs innovants qui tirent de ces cultures riches en protéines des ingrédients fonctionnels à haute teneur protéique pouvant être transformés en produits alimentaires pratiques, sains et savoureux.

La prochaine fois que vous irez à l’épicerie, je vous invite à envisager d’ajouter à votre panier un ou deux articles à base de plantes – vous en trouverez, fabriqués au Canada, partout dans le magasin. Non seulement ces produits sont bons pour vous et votre famille, mais ils sont également bons pour l’environnement et bons pour le Canada.