Au bienfait des canadiens, de la ferme à la fourchette
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Le secteur canadien des aliments, aliments pour animaux et ingrédients à base de plantes procure autant d’avantages que les aliments à base de plantes mêmes. Et avec tout ce qui découle des nouvelles options de marchés pour les agriculteurs, jusqu’à une sélection plus vaste de produits santé sur les tablettes des marchés d’alimentation, chaque Canadien y trouve son compte.
Étant donné que plus de commerces et d’organisations à la grandeur du Canada s’intéressent de plus en plus au secteur des aliments, aliments pour animaux et ingrédients à base de plantes, ces avantages ne peuvent qu’aller en augmentant.
« Le secteur a progressé à pas de géant et les rapports de marché indiquent que cette croissance n’est pas terminée. Cela a favorisé un intérêt accru face à l’agriculture et aux innovations, y compris face aux produits à base de protéine végétale », selon Jacqueline Keena, directrice générale d’Enterprise Machine Intelligence and Learning Initiative (EMILI). « La demande est mondiale dans toutes les catégories démographiques, et particulièrement chez les jeunes. Même avant la pandémie, les milléniaux étaient plus soucieux de leur alimentation, des ingrédients ajoutés, de leur provenance et des méthodes de production. La COVID-19 a dirigé l’attention sur nos chaînes et nos systèmes d’approvisionnement alimentaire et cela n’a fait qu’augmenter l’intérêt des jeunes face à leur alimentation et leurs décisions de consommation. »
Maynard Kolskog, chef du Centre for Culinary Innovation (centre d’innovation culinaire) du Northern Alberta Institute of Technology, a vécu de près cette croissance de la demande. Même si 90 pour cent du travail qu’il effectue en cuisine se rapporte aux aliments à base de plantes, cela s’est fait en peu de temps alors qu’il ne travaillait même pas avec les produits avant.
« C’est relativement le seul domaine pour lequel je travaille depuis que j’ai commencé il y a près de huit ans », affirme Maynard. « La majorité de nos clients souhaitent le développement de produits alimentaires à base de plantes. C’est en ce domaine que j’ai fait évoluer mon expertise, alors que je n’en connaissais vraiment pas grand-chose il y a 10 ans. Alors, en ce qui me concerne, j’ai cet excellent travail relié à l’essor et au marché des aliments à base de plantes. »
En tant que partie intégrante du développement de cette expertise, Kolskog cherche des façons d’aider à améliorer les bienfaits des aliments et des ingrédients à base de plantes offerts aux Canadiens. En particulier, il s’intéresse à leurs avantages pour la santé.
Selon lui, même si certains aliments à base de plantes présentent plusieurs avantages nutritionnels, il est possible d’améliorer leur teneur en protéine, particulièrement à celle des produits d’origine animale, qui sont considérés comme des protéines de qualité élevée en raison de leurs profils d’amino-acides.
Eric Zimmerman, cofondateur et président et directeur général d’Enhanced Medical Nutrition (EMN), abonde dans le même sens, en ajoutant que le Canada pourrait tirer plus d’avantages en élargissant la chaîne de valeur des aliments à base de plantes sur le plan national.
« Si le secteur devait croître, une amélioration pourrait être apportée pour augmenter la capacité du Canada de garder toutes les activités qui comprennent une chaîne de valeur de protéines végétales à l’intérieur de ce pays », dit-il. « Par ailleurs, un secteur en croissance permettrait également d’effectuer plus de recherche sur la caractérisation de nouvelles protéines végétales, y compris les processus d’extraction des protéines qui préservent la qualité des protéines et des avancements en matière de fonctionnalité et de formulation pour surmonter les défis liés à la saveur, la texture et la solubilité. Davantage de recherche pourrait également être effectuée sur les avantages nutritionnels des protéines végétales, particulièrement celles qui ont été traitées sous forme d’isolats de protéines végétales. »
La collaboration dans l’ensemble de la chaîne d’aliments à base de plantes et de valeur des ingrédients peut favoriser l’atteinte de ces objectifs.
« Des collaborations clés entre le secteur privé, le gouvernement et le milieu universitaire aideront à tracer la voie dans l’élaboration et particulièrement l’intégration d’innovations pour l’industrie », selon Keena. « Le rythme d’innovation va trop vite; nous avons besoin que tous les secteurs de l’industrie collaborent afin de saisir l’occasion. »
Tout commence à la ferme, où les transformateurs comme Hailey Jefferies, cofondatrice et présidente et directrice générale de Prairie Fava, travaillent directement avec les entreprises œuvrant dans l’amélioration génétique des féveroles et l’expérimentation de nouvelles variétés qui ont le potentiel de tout améliorer, de la teneur en protéines jusqu’au goût des ingrédients à base de plantes. Et même si cela conduit à des résultats finals impressionnants pour les consommateurs, cela représente aussi d’importants bénéfices pour les transformateurs et les agriculteurs.
« Grâce au mouvement à base de plantes, les agriculteurs ont eu plus d’options pour la rotation des cultures », affirme Jefferies. « Il s’effectue davantage de recherche orientée vers le développement de variétés de féveroles, non seulement pour améliorer l’agronomie, mais aussi certaines caractéristiques de qualité importantes comme la protéine. Nous sommes enchantés d’avoir la chance d’analyser si certaines propriétés sont meilleures que d’autres pour la transformation des ingrédients. »
Ces avantages ne se reflètent pas uniquement pour les agriculteurs et les transformateurs. Une rotation des cultures plus variées favorise des sols plus sains et un environnement plus vigoureux, tandis que les nouvelles variétés de culture amènent des ingrédients à base de plantes avec des qualités comme une teneur plus élevée en protéine et une texture améliorée.
Cet effet réverbérant est apprécié par les consommateurs, les transformateurs d’ingrédients, les fabricants de produits alimentaires et d’autres entreprises de la chaîne de valeur. Cette chaîne de valeur comprend EMN qui élabore des produits de nutrition pour la population des soins de santé, et Infinit Nutrition Canada (INC), spécialisée dans la nutrition sportive pour les athlètes d’ultra endurance. EMN et INC travaillent en collaboration avec l’Université McMaster pour valider cliniquement un nouveau supplément de protéine végétale produit à partir de cultures canadiennes. La teneur en protéines et la texture sont d’importants facteurs pour ce développement qui cible les consommateurs pour qui la consommation de protéines de grande qualité est nécessaire pour récupérer avec succès d’une chirurgie et pour des événements athlétiques intensifs.
« Même si la population consommant des aliments à base de plantes est prête à faire des compromis en matière de goût, de texture et autres attributs sensoriels, si nous voulons voir une croissance accrue en ce domaine, les produits doivent être meilleurs », selon Darcy Haggith, PDG d’INC. Nos prototypes ont montré que nous pouvons produire un supplément de protéine végétale prêt à mélanger qui a bon goût, n’est pas grumeleux et contient les mêmes taux de protéine et d’acides aminés que les meilleurs isolats de lactosérum du marché. »
Haggith et Zimmerman, avec leurs équipes, anticipent le jour où leur supplément à base de protéine végétale pourra aider les patients et les athlètes du Canada entier à combler leurs besoins en protéines. Pour le moment, cependant, ils profitent des avantages que la croissance du secteur alimentaire à base de plantes du pays a apportés à leur entreprise.
Ceci comprend tout d’une voie plus facile vers la commercialisation de leurs produits, jusqu’à une augmentation des emplois s’offrant à leurs équipes.
« Cette croissance a stimulé un intérêt chez les consommateurs pour en apprendre davantage concernant les protéines végétales et une demande de produits plus nutritifs, au goût amélioré et polyvalents », affirme Zimmerman. « Cette demande, combinée à un investissement de Protein Industries Canada, s’est traduite par la création de nouveaux emplois au sein de notre entreprise, ce qui nous a permis d’occuper une place concurrentielle sur le marché des soins de santé grâce à l’élaboration de notre supplément de protéines végétales. »