L’augmentation de la transformation des protéines végétales offre la possibilité d’une économie nette zéro
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La solide réputation de durabilité environnementale des produits d’origine végétale fait partie des nombreuses justifications des consommateurs et les consommatrices qui intègrent de façon croissante ces produits à leur régime alimentaire. Cet atout environnemental aidera également les transformateurs d’ingrédients et les fabricants alimentaires de tout le pays à réduire potentiellement l’empreinte carbone du secteur agroalimentaire, ce qui permettra au Canada d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions d’ici 2030 et ses objectifs d’économie nette zéro d’ici 2050.
« L’agriculture et la production alimentaire sont face à deux importantes évolutions, au pays et à l’international, explique David McInnes, qui dirige une initiative visant à créer le premier indice de durabilité agroalimentaire du Canada. Premièrement, il y a un désir croissant de savoir comment les aliments sont produits, comment les produits sont cultivés et les animaux élevés, et quelle en est l’incidence sur la société, sur les gens, sur l’environnement. Deuxièmement, il est nécessaire que le secteur montre les progrès réalisés par rapport aux objectifs audacieux qui ont été fixés par le marché et le gouvernement pour améliorer ces résultats, y compris les émissions nettes zéro, qui font l’objet d’une forte attention à l’échelle nationale et mondiale. »
À cet égard, David McInnes est le témoin direct des efforts déployés par le Canada pour réduire son empreinte écologique. Environ 85 organisations, représentatives du système agroalimentaire du Canada, travaillent ensemble à élaborer l’indice de durabilité. Le secteur des aliments et ingrédients d’origine végétale est ainsi bien représenté dans cette nouvelle initiative. Ensemble, ces organisations cherchent la meilleure façon d’évaluer la performance du Canada en matière de durabilité, y compris les retombées environnementales. L’indice vise à mesurer les résultats sur une base consolidée, plutôt qu’à l’échelle de l’exploitation ou de l’entreprise ; toutefois, l’atteinte de ces résultats dépend des efforts déployés globalement par le pays pour déployer la technologie, exploiter les données et améliorer les pratiques.
« Les systèmes agricole, dans leur ensemble, peuvent jouer un rôle important dans la réalisation de ces objectifs, qu’il s’agisse de l’adoption de technologies de précision pour réduire le temps passé sur la moissonneuse-batteuse et les coûts de carburant, ou encore de l’application de pratiques agronomiques pour améliorer la santé des sols, affirme David McInnes. La façon dont les producteurs font état des progrès environnementaux découlant de ces pratiques deviendra certainement plus pertinente dans l’avenir. Non seulement ces efforts seront bénéfiques à l’échelle individuelle, notamment en renforçant la résilience des agriculteurs à l’égard de la production, mais le regroupement des résultats à l’échelle nationale permettra de dresser un tableau plus juste de la performance. »
Selon David McInnes, le secteur est déjà en bonne voie de créer des changements positifs, grâce au travail de collaboration des chercheurs, des entreprises pionnières, des producteurs et des investisseurs de tout le pays. Par exemple, Pulse Canada a mené des recherches importantes pour déterminer la quantité de séquestration de carbone que les producteurs de légumineuses du pays effectuent chaque année, améliorant ainsi la santé des sols tout en offrant aux Canadiennes et aux Canadiens des options alimentaires saines et durables.
« À ce jour, le secteur dans son ensemble totalise une séquestration, je dirais, de trois mégatonnes, déclare Denis Tremorin, directeur de la durabilité chez Pulse Canada. Trois millions de tonnes de carbone [par an], c’est la séquestration que nous réalisons en tant que secteur. »
L’analyse comparative de la situation actuelle du secteur en matière de durabilité environnementale est une étape essentielle pour atteindre les objectifs de zéro émission nette au Canada. Cela permettra de mieux comprendre les succès remportés à ce jour et de cerner les points à améliorer pour répondre aux attentes croissantes des membres de la chaîne d’approvisionnement, des investisseurs et des organismes de réglementation.
« Mesurer intelligemment les éléments qui comptent représente une étape clé », souligne David McInnes.
En travaillant tout au long de la chaîne de valeur – de la production à la ferme à la distribution de détail et à la restauration, en passant par la transformation et la fabrication – pour créer les bons points de référence, le secteur pourra mieux communiquer sur ce qui est accompli. David McInnes prévoit également que de meilleures preuves de durabilité pourraient susciter une plus grande confiance chez les consommatrices et les consommateurs et entraîner des changements de politiques plus éclairés, tout en contribuant à stimuler les occasions commerciales du Canada, où la démonstration de la durabilité est devenue une exigence pour accéder aux marchés.
« Des paramètres plus solides peuvent fournir un indice multi-facettes pour un marché et une société qui exigent de plus en plus de preuves de performance en matière de durabilité », ajoute-t-il.
Les aliments et les ingrédients d’origine végétale du Canada sont en bonne position pour tirer pleinement parti de leur réputation en matière de durabilité environnementale, en particulier au moment où l’attention se concentre de plus en plus sur l’atteinte des objectifs en matière d’émissions et de consommation nette zéro. Mais pour le démontrer, il faut avoir les bons paramètres en main.