Transformation et besoin d’investissement en capital
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L’écosystème des protéines végétales est plus vaste que l’on pourrait le croire. Certains se servent directement dans les sacs de pois : les agriculteurs qui mettent en culture des végétaux riches en protéines et les transformateurs qui transforment les produits de base en ingrédients. D’autres ne se servent pas encore, mais ils sont près de le pouvoir : les chercheurs qui développent de nouvelles variétés de cultures, des novateurs qui mettent au point de nouvelles technologies et des spécialistes en marketing qui vendent des produits aux clients partout dans le monde.
Ensuite vient un groupe complètement différent, mais qui joue un rôle qu’il est important de souligner : les entreprises et les investisseurs qui n’en sont pas encore à penser aux sacs, mais qui investissent dans des projets de protéines végétales parce qu’ils sont d’avis que le secteur canadien des protéines végétales a tout le potentiel nécessaire pour occuper une place de chef de file mondial en tant que fournisseur d’ingrédients.
Toutefois, ces investissements sont nécessaires au développement du secteur canadien de la transformation.
« Quant à Verdient Foods, la combinaison d’investissement direct étranger et de capital intérieur a permis de favoriser l’émergence de quelque chose d’incroyable », a déclaré Blair Knippel, conseiller principal pour Verdient Foods Inc. « L’IDE a permis d’apporter des capitaux humain et financier essentiels à la création d’une entreprise de classe mondiale prospère, évolutive et durable. L’apport des deux était nécessaire. Seules, l’une ou l’autre n’auraient pu consentir de tels investissements. »
Lorsqu’elle s’est efforcée de réunir suffisamment de capitaux pour construire son usine à Vanscoy, en Saskatchewan, Verdient Foods a pu initialement compter sur un capital d’amorçage grâce à l’apport d’un investisseur étranger. Au cours des premières années de l’installation, ce capital d’amorçage a attiré un investissement intérieur par un bureau familial en Saskatchewan et une institution financière canadienne. Bref, les deux étaient nécessaires pour obtenir un IDE supplémentaire lorsque Verdient a pris de l’expansion en 2018.
Ingredion Inc, également situé à l’ouest de Saskatoon dans le Plant Protein Innovation Park de Vanscoy, a poursuivi le même parcours pour attirer des capitaux. Le transformateur a assuré son propre IDE avant de se concentrer sur des investissements intérieurs, lançant finalement son usine de transformation en 2020.
Étant donné que l’entreprise a cherché l’apport d’investissements en Saskatchewan quelques années plus tard que Verdient a sans doute contribué à faciliter quelque peu sa recherche de capitaux.
« L’Ouest canadien, et la Saskatchewan en particulier, n’était pas le centre de la transformation alimentaire qu’il est aujourd’hui. En fait, la question était souvent : "Où est la Saskatchewan?" », a affirmé Blair Knippel. « Avec le temps, ce qui semblait au premier abord des diamants à l’état brut – par exemple, le Saskatchewan Food Industry Development Centre – a pris la place qui lui revenait sous les feux de la rampe, et il était plus facile de montrer que les entreprises et les technologies basées en Saskatchewan brillaient déjà de tous leurs feux sur la scène mondiale aux côtés d’autres organisations de classe mondiale. »
Aujourd’hui, les usines de Verdient et Ingredion transforment une variété de légumineuses, notamment des pois, des lentilles, des gourganes et des pois chiches – des produits de base choisis pour leurs bienfaits sur la santé, leur durabilité environnementale et leur attrait pour le consommateur. La majeure partie de cette transformation aura lieu dans le cadre d’un partenariat entre Ingredion, Ingredion Plant Based Protein Specialties (Canada) Inc, Verdient, T Base 4 Investments et O.M.D. Food Products, grâce à un co-investissement de Protein Industries Canada, dans un projet visant à améliorer la fonctionnalité des ingrédients à base de légumineuses.
« Offrir à nos clients du monde entier une vaste gamme d’ingrédients de haute qualité à base de légumineuses est important si vous voulons nous assurer de pouvoir répondre aux exigences des consommateurs d’aujourd’hui en matière de goût, de texture, d’environnement et de valeur nutritionnelle », a déclaré Beth Tormey, vice-présidente de la division des protéines à base de plantes d’Ingredion.
En plus de contribuer à accroître l’offre en protéines végétales offertes aux consommateurs, l’expansion du secteur de la transformation au Canada contribue également à renforcer l’économie du pays. De la construction des installations à leur exploitation au quotidien, elles créent des emplois, génèrent des revenus et stimulent l’innovation.
« La transformation des légumineuses en ingrédients au Canada est une approche hautement durable pour soutenir davantage la croissance économique de l’ensemble du secteur agroalimentaire », a conclu Mme Tormey.
M. Knippel abonde dans le même sens, ajoutant que « L’accroissement du secteur intérieur de la transformation des aliments à base de protéines végétales permet en plus aux producteurs locaux de vendre leurs récoltes à un prix plus élevé, de développer des techniques novatrices pour produire des récoltes et fabriquer des ingrédients destinés spécifiquement aux transformateurs alimentaires mondiaux et de créer un pôle d’expertise en matière de produits finis de récolte qui, à terme, rivalisera avec de nombreuses autres juridictions. »
Ce sont ces avantages dans l’ensemble de la chaîne de valeur qui font de l’investissement dans les installations de transformation une occasion d’affaires alléchante. Et ce n’est qu’en associant de tels investissements à des occasions d’affaires en transformation que le secteur des protéines végétales continuera à se développer, favorisant l’émergence d’une économie plus forte et meilleure pour tous les Canadiens, et positionnant le Canada comme un chef de file mondial dans l’industrie des protéines végétales.