EN FR

Développer les activités et les gammes de produits grâce à des partenariats collaboratifs

Posté sur:
Photo founie par Lucent BioSciences.

Pour beaucoup de petites entreprises et d’entrepreneurs qui se lancent dans le secteur des aliments et ingrédients d’origine végétale, l’un des plus grands avantages a été la possibilité d’augmenter leurs activités.

« Le processus de mise à l’échelle est crucial, et il exige du temps et de l’argent. De nombreuses idées qui fonctionnent à petite échelle dans un laboratoire ne sont pas applicables à l’échelle industrielle, explique Michael Riedijk, pdg de Lucent BioSciences. En mars 2020, lorsque nous avons reçu notre premier co-investissement de Protein Industries Canada, Lucent Bio n’était capable de fabriquer qu’un kilo de produit par jour dans son laboratoire. Avec le soutien de Protein Industries Canada et d’AGT Foods, nous avons pu passer à une production à l’échelle industrielle de 1 000 kg par jour dans un délai très court, de 18 mois. Cette année, nous passons à l’étape suivante, soit la fabrication à l’échelle commerciale de 20 000 kg par jour. »

Lucent Bio n’est pas la seule entreprise à connaître une telle réussite grâce à son projet appuyé par Protein Industries Canada. La plupart des entreprises ainsi aidées ont pu ajouter de nouvelles gammes de produits à leur offre, passer de l’échelle de laboratoire à l’échelle pilote puis à l’échelle commerciale, ou s’installer dans des locaux plus grands pour répondre à une augmentation de la demande de leurs produits.

Cette hausse de la demande est courante dans le secteur canadien des aliments et ingrédients d’origine végétale. Carmen Ly, directrice des communications au Centre de développement de l’industrie alimentaire du Saskatchewan Food Industry Development Centre, était en bonne position pour constater cette expansion. Dans le cadre du mandat du Centre de développement, les entreprises qui s’engagent à travailler avec lui sont jumelées à des experts des domaines appropriés qui les aident à mettre au point de nouveaux ingrédients et produits alimentaires. L’objectif ultime est de faire en sorte que ces produits se retrouvent dans les rayons des magasins partout au Canada, de manière à permette à l’entreprise de croître suffisamment pour quitter le Centre de développement et s’installer dans ses propres locaux. Pour y parvenir, la collaboration entre l’entreprise et les employés du centre alimentaire est essentielle.

« De nombreuses PME ne disposent pas de l’infrastructure nécessaire pour faire ce grand saut, explique Carmen Ly. Elles n’ont pas le capital requis pour investir dans des équipements et des installations. L’accès à des centres comme le nôtre permet d’éliminer une partie du risque lié à la mise à l’échelle. L’installation transitoire de transformation du Centre de développement dispose de l’équipement et du personnel compétent pour aider les PME à produire une quantité suffisante pour tester le marché, ou approvisionner un marché en expansion. »

Photo founie par Lucent BioSciences.

Michael Riedijk convient que le capital constitue souvent un obstacle pour les entreprises qui espèrent se développer. C’est là qu’un modèle de collaboration peut être utile. Non seulement ce modèle réduit le risque de chaque entreprise, mais il permet également de fusionner les expertises, chacune des entreprise apprenant de l’autre et acquérant de nouvelles compétences.

« Ce qui est extraordinaire dans le programme de Protein Industries Canada, c’est la possibilité de collaboration entre de petites entreprises innovatrices en démarrage, comme Lucent Bio, et des entreprises d’envergure mondiale, comme AGT Foods, afin d’apporter des innovations durables qui auront des retombées sur un marché mondial, de sorte que les deux entreprises puissent tirer parti de leur expertise en vue d’une réussite combinée », ajoute Michael Riedijk.

Bien que les possibilités de collaboration comme celles offertes par Protein Industries Canada et le Centre de développement de l’industrie alimentaire de la Saskatchewan aient aidé de nombreuses entreprises à élargir leur présence sur le marché, une amélioration est encore possible, et nécessaire.

Les petites entreprises qui se développent sur de nouveaux marchés augmentent notre PIB tout en offrant aux Canadiens et aux Canadiennes de nouveaux emplois et de nouveaux choix en matière d’alimentation saine et durable, ce qui renforce notre économie et notre chaîne d’approvisionnement alimentaire nationale. Toutefois, pour que ces avantages se maintiennent, il est nécessaire d’accroître les investissements dans les petites entreprises canadiennes et d’évaluer les marchés.

« La compatibilité produit-marché est très importante pour les entreprises en démarrage, déclare Jason McNamee, chef de la direction de Lucent Bio. S’attaquer à un marché prometteur ou à un produit sur mesure peut entraver la possibilité de croissance d’une PME, car celle-ci ne sera pas en mesure d’obtenir du soutien à long terme. Les fondateurs devraient adopter une vision à la fois régionale et mondiale dès le départ. Les entreprises canadiennes doivent être plus stratégiques et axées sur les processus, prendre le temps de déterminer clairement leur avantage concurrentiel, revoir régulièrement leurs stratégies de mise en marché et de développement commercial. Il n’y a pas de problème à modifier la trajectoire en cours de route, tant que votre marché est défini dès le départ. »

Carmen Ly abonde dans le même sens, ajoutant que l’accès aux nouvelles technologies peut également aider les petites entreprises à pénétrer de nouveaux marchés ou à développer les leurs.

« Les consommateurs sont encore au stade de la découverte des avantages pour la santé des produits à base de plantes afin de les adopter dans leur vie quotidienne, explique-t-elle. L’accès aux nouvelles technologies signifierait l’introduction de produits alimentaires et de boissons à base de plantes sur des marchés inexploités ou dans de nouvelles catégories de produits. »

Le modèle de grappe collaborative s’est avéré bénéfique de diverses façons, tant directement, pour les entreprises qui y participent, qu’indirectement, pour les Canadiens et les Canadiennes qui profitent des retombées économiques et de la chaîne d’approvisionnement.

Quelle que soit la voie empruntée par une entreprise, le secteur canadien des aliments et ingrédients d’origine végétale offre de nombreuses possibilités de croissance. Et comme dans le cas d’un partenariat de collaboration, l’expansion d’une entreprise entraîne souvent des avantages pour d’autres membres de la chaîne de valeur, de l’ingrédient de base aux rayons de l’épicerie.

Photo founie par Lucent BioSciences.